Aujourd’hui, Flo se passionne pour une tout autre activité. Talentueuse comme elle est, tout lui réussit. Elle nous cache de bien belles choses. Nous vous invitons à découvrir sa vision artistique de l’expérience hawaïenne qu’elle a vécu. Vous verrez qu’elle est vraiment douée pour la peinture (et même la sculpture), mais se garde bien de le dire. Créative et innovatrice elle arrive à raconter sa vie, son histoire, ses émotions et ses défis au travers d’images et vous savez quoi ? C’est formidable!

Et ce fût ainsi que Flo partait pour l’iron man de Hawaï.
Une épreuve qu'on ne saurait résumer à une simple rencontre de costauds, mais plutôt un rendez-vous féroce réservé à des êtres d’une autre trempe. La présence de Florence pouvait paraître anachronique dans ce monde de gros bras. Mais détrompez vous, sa place était bien ici.

Elle est venue ici pour en découdre avec des adversaires de niveau international, et aussi pour la gagne. Elle n’avait rien laissé au hasard, entraînée, affutée, sèche (comme un haricot) avec son beau vélo (nickel chrome) dans ses bagages.

Coté préparation, pour être au top, elle enchaînait des entraînements dans les conditions les plus épouvantables possibles (même sous la pluie glacée de notre belle Alsace), s’infligeant des doses hebdomadaires, de 20 et 25 heures (de quoi donner des nausées à bon nombre de prétendu gros bras). Elle avalait des kilomètres en vélo, se gavait littéralement de séances de natation (à en faire rougir les poissons), et filait droit sur le bitume sans jamais mordre la poussière…Bref elle était prête pour le jour "J", prête pour se lancer dans la bataille des 3,8 km de natation en mer, des 180 km en vélo sous le soleil et 42 km à pied dans les champs de lave, partie intégrante du triathlon ironman de Hawaii.

Son droit de participation pour le fameux triathlon d'Hawaii, ce fût en Allemagne (à Rott prés de Nuremberg) que Flo l’avait obtenu sur des distances identiques, et avec la manière bien sûr! On revoit encore l'image à l'arrivée, une pancarte s'élève au milieu de la meute, on pouvait y lire « Maman je suis là ». Oui! elle était bel et bien là, et elle avait gagné sa qualification pour le championnat du monde de triathlon. La performance de Flo impose le respect, tout simplement parce qu’elle est grandiose, elle gratifie de son exploit tous les supporters et bien sur les sponsors qui lui ont accordé une confiance aveugle.

Coté vélo ce n'était pas une partie de plaisir. De cinglantes rafales de vents, tranchent avec la monotonie du parcours, comme si les montées n’étaient pas suffisantes. Le visage crispé ou fatigue et douleur se mêlent, Flo la teigneuse serre les dents comme jamais, jusqu’au retour dans le parc à vélo soit 6 heures et 6 minutes plus tard. C'est là qu'elle va puiser sa dernière énergie pour faire son marathon. La première moitiée tant bien que mal bouclée, voilà le comble de l’ironie, la place où tout le monde fait demi tour pour le marathon se nomme« Energy lab ». ce qui veut dire "c’est pas fini".

A cet endroit précis, des supporters sont en train de griller des brochettes. Le fumet alléchant, requinque le moral de Flo qui n’en peut plus de manger des barres énergétiques et des boissons sucrées pour tenir le coup. Elle finit l’épreuve épuisée, à bout de souffle en 3 heures 33 minutes (pour le marathon couru sans chaussettes) et un temps global de 10 heures 54 minutes.

Une fois la ligne d’arrivée franchie, la douleur fait place à l’euphorie. Collier de fleurs, ambiance festive et pizzas attendent les « finishers ». Alors que le soleil est couché depuis longtemps, Flo prendra place sur les gradins pour applaudir et ovationner ses camarades, les visages tiraillés par la douleur, et qui arrivent au compte gouttes jusqu’à minuit. Marchant, trottinant, vidés , en larmes parfois… On l’aura compris cette épreuve en aura cassé plus d’un.

Flo se souvient !, après une bonne nuit de sommeil l’heure de la « délivrance » approche. La plage de Kona Hawaii déborde de monde. Le public d’un coté de la plage, les yeux rivés sur les athlètes qui commencent pénétrer dans l'eau. Je ne m’affole pas, ou presque pas! excepté un dernier « pipi de la peur » avant le départ j'étais prête pour l’aventure ? Le soleil se lève sur la mer, le vent marin ramène des fragrances florales, il y a un moment de silence… Le coup de feu est donné. Et là, à ce moment précis, à Kona et nulle part ailleurs au monde, l’eau de mer se met à bouillir et à frémir sous les battements des nageurs. Je gère au mieux la natation, et boucle les 3,8 km en 1heure 11 minutes. C’était la mise en jambe nécessaire, comme le disent les habitués. Sans tarder, j'enchaîne avec le vélo, le temps de passer une crème solaire écran total, non pas pour me faire une beauté, mais simplement pour me protéger du soleil qui risque de faire de gros dégâts sur 180 km.
A bout de souffle

L’histoire de Florence (Flo pour les intimes) est trop belle pour rester sous silence. Ainsi , le 14 octobre 2000, à Hawaii, dans le sanctuaire du triathlon , pendant que d’autres se doraient la pilule au soleil, quelques athlètes triés sur le volet par des courses qualificatives s'étaient retrouvés pour participer au célèbre Ironman d’Hawaiiiiiiii.
parmi eux "Flo".